Dimanche 3 novembre, la grimpeuse française Caroline Ciavaldini a répété la voie Greenspit (8b/+) dans la Valle dell'Orco, en Italie. Elle n'est que la troisième femme à réussir l'ascension libre de la voie Trad, extrêmement difficile.
Après toi Caroline Ciavaldini S'étant fixé comme objectif de maîtriser l'art de l'escalade de crack pour 2024, elle a consacré une grande partie de cette année à s'entraîner pour Pointe verte. Elle a construit sa propre machine à crack dans le jardin pour pouvoir s'entraîner à la maison tout en s'occupant des enfants, et a même passé du temps dans le sous-sol de crack de renommée mondiale de Tom Randall.
Amer revers
Caroline a subi un revers majeur lorsqu'elle s'est déchirée les ischio-jambiers lors d'une tentative à Greenspit en mai de cette année. Elle était d'autant plus ravie de pouvoir enfin réussir son projet début novembre, ce qui en fait la troisième ascension féminine de cette voie.
Les réflexions personnelles de Caroline sur Greenspit
J'ai recommencé à tenter Greenspit fin septembre, après quelques tentatives précédentes en mai de cette année, au cours desquelles je me suis déchiré les ischio-jambiers en tentant la voie.
C'était ma quatrième séance sur le parcours cette saison et c'était encore une fois le même vieux match : je ne pensais pas y arriver aujourd'hui. Je me sentais sous pression, j'étais de mauvaise humeur, je faisais mon échauffement et ça ne me faisait pas du bien. Je ne pensais pas que j'étais prêt.
J'ai réalisé que je devais changer d'attitude et simplement profiter de l'escalade et apprécier la présence de James et des enfants.
Lors de ma première tentative, j'ai réussi à atteindre un nouveau sommet avant de tomber. Je n'ai jamais réussi deux bonnes tentatives en une seule journée à Greenspit, donc je n'étais pas particulièrement optimiste quant à ma deuxième tentative.
Étape par Étape
C'était mon premier vrai parcours de ce genre et c'était tellement agréable de se sentir à nouveau presque comme un débutant. J'ai adoré le processus consistant à essayer d'améliorer ma technique d'escalade de fissures.
J'ai vraiment dû progresser étape par étape, en me concentrant uniquement sur la fissure actuelle et sans penser à ce qui allait arriver. Je ne pense même pas vraiment à gravir tout le parcours, je passe juste à l'étape suivante.
Tête cinéma sur les derniers mètres
Lors de ma deuxième tentative de la journée, je me suis rendu à l'aire de repos après la première section, ce que je n'avais jamais fait deux fois en une journée auparavant. A l'aire de repos j'ai pu me vider la tête, je connaissais le deuxième tronçon comme ma poche, après avoir passé de nombreuses nuits à imaginer comment j'allais l'escalader.
Alors j’ai laissé mon corps le faire parce qu’il savait comment le faire. Les principales difficultés étaient encore devant moi, mais je me suis lancé sans rien d'autre en tête et la prochaine chose que je savais, c'était que j'avais atteint l'aire de repos après le point crucial final. Encore quelques mouvements et je ne voulais pas tout gâcher.
Maintenant, j'ai commencé à ressentir un peu de pression. J'avais décidé de m'enfermer dans cette dernière section avec un seul ami, que j'avais placé un peu à la hâte.
J'ai réussi à le bloquer et j'ai fait les derniers mouvements. Je l'avais fait !
Dans l’ensemble, ce fut un voyage vraiment cool. Le processus consistant à construire ma machine à crack avec l'aide de mes voisins, à m'entraîner dessus, à perfectionner ma technique et à franchir la barrière de la douleur pour apprendre quelque chose de nouveau et gravir cette route emblématique sous le regard de toute ma famille était tout simplement incroyable !
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Crédits: Photo de couverture Coralie Havas